Abstract
St.
Barthélemy has a unique place in Swedish history. It became a
Swedish colony in 1784, when it was exchanged from France for trading
rights in Gothenburg, until 1878, when it was return for a symbolic
sum. It would be the longest lasting Swedish colony, but was only
profitable around the beginning of the 19th century, when Swedish
neutrality attracted merchants who wanted to escape the draconian
privateering policies of the British. As the French Revolutionary
Wars and the Napoleonic Wars created a troublesome environment for
traders in the Caribbean, many became Swedish neutralized subjects
and traded between the ports under a Swedish flag. The port of
Gustavia, founded by the Swedes, grew from nothing to 5000 in
population in about 15 years, as immigrants from the United States,
the Caribbean and Europe found a neutral harbour to reside.
The
political culture of this port would be coloured by this influx, as
liberalism and multicultural attitudes were actively promoted, given
that they did not oppose trading interests. The local church would at
times be shared by Protestants and Catholics and Gustavia also had a
Jewish population, completely contradictory to contemporary religious
codes in metropolitan Sweden. The local government also incorporated
the Dutch system of merchant participation is a local council, which
while ruled by the Swedish governor, actively had elections for the
local population to choose representatives among themselves.
Questions
regarding for example Swedish citizenship became both ideological and
local matters. Traders were advised to not speak French on Swedish
vessels, as they would be assumed to not be “real” Swedes. While
native Swedish administrators would argue for the legal Swedish
status of merchants in communication with the British, they would in
their reports to Stockholm make difference between for example the
Swedish, British, French and Italian population. One mutiny was
blamed on the multinational nature of the town militia and that they
would not submit to order as easily as one nationality would. New
ideas regarding nations and also the rights of free people of colour
led to political debates quite different from other Caribbean
colonies. That the island relied more on liberal trading policies and
less of the order and structure of plantation economies most likely
had an impact on this.
Within
this local community, political culture from the early modern world
and the modern world met, as the new Swedish subjects fought for
their rights, both in conflict and in cooperation with the native
Swedish administrators. Honour and hierarchy were important political
factors, as well as rights, citizenship and freedom. Caught between
the American, French, Haitian and South American revolutions, the
role of nationality and race in this new Swedish colony were
renegotiated and disputed issues, which were discussed on the basis
of local problems. Global and local politics were thus connected and
both have to be taken into account to fully understand the colonial
politics of St. Barthélemy.
Résumé
St.
Barthélemy a une place unique dans l'histoire suédoise. Elle fut
une colonie suédoise en 1784, quand elle fut échangée par la
France pour des droits commerciaux à Göteborg, jusqu'en 1878, quand
elle fut rendue pour une somme symbolique. Cela en fait la colonie
suédoise avec la plus grande durée de vie, mais elle ne fut
rentable que durant les premières années du XIXe
siècle, quand la neutralité suédoise attira des marchands qui
voulaient échapper aux corsaires Britanniques. Comme les guerres de
la Révolution française et les guerres napoléoniennes ont créé
un environnement difficile pour les marchands dans les Caraïbes,
beaucoup devinrent des sujets suédois neutres pour faire du commerce
entre les ports sous pavillon suédois. Le port de Gustavia, fondé
par la Suède, se développa à partir de rien pour atteindre une
population de 5000 en une quinzaine d'années, attirant des
immigrants des États-Unis, des Caraïbes et d'Europe qui y
trouvaient un port neutre dans lequel s’installer.
La culture politique de ce port
avait été diversifiée par cet afflux, puisque le libéralisme et
une attitude multiculturelle étaient activement promus, tant
qu’elles n’entraient pas en conflit avec les intérêts
commerciaux. L'église locale fut un temps partagée par les
protestants et les catholiques et Gustavia avait aussi une population
juive, complètement contradictoire aux codes religieux contemporains
dans la métropole suédoise. Le gouvernement local incorpora aussi
le système néerlandais de la participation des marchands dans un
conseil local qui, tout en étant dirigé par le gouverneur suédois,
organisait des élections, permettant à la population de choisir
elle-même ses représentants parmi leurs semblables.
Les questions sur, par exemple,
la citoyenneté suédoise, devinrent aussi bien idéologiques que
dépendantes des affaires locales. On conseillait aux marchands de ne
pas parler français sur les navires suédois, car on présumerait
alors qu’ils n’étaient pas de « vrais » suédois.
Pendant que les administrateurs suédois soutenaient un statut légal
de « suédois » pour les marchands en contact avec les
Britanniques, ils faisaient dans leurs rapports pour Stockholm une
différence entre, par exemple, la population suédoise, britannique,
française et italienne. On blâma la nature multinationale de la
milice de la ville pour une mutinerie, arguant qu’ils ne pouvaient
se soumettre aussi facilement aux ordres que si la milice était
composée d’une seule nationalité. De nouvelles idées concernant
les nations mais aussi les droits des gens de couleur libres ont mené
à des débats politiques complètement des autres colonies des
Caraïbes. L'île comptait plus sur les politiques marchandes
libérales et moins de l'ordre et la structure des économies de
plantation eu vraisemblablement un impact sur cela.
Dans
cette communauté locale, la culture politique du monde moderne et du
monde contemporain se rencontrait, alors que les nouveaux sujets
suédois se battaient pour leurs droits, à la fois en conflit et en
accord avec les administrateurs autochtones suédois. L'honneur et la
hiérarchie étaient des facteurs politiques importants, autant que
les droits, la citoyenneté et la liberté. Pris entre les
révolutions américaine, française, haïtienne et sud-américaine,
le rôle de la nationalité et de la race dans cette nouvelle colonie
suédois fut un sujet renégocié et sans cesse discuté à la
lumière des problèmes locaux. La politique globale et locale
étaient ainsi connectées et les deux doivent être prises en compte
pour véritablement comprendre la politique coloniale de St.
Barthélémy.